Guide de Constitution d’une société de développement local (SDL)2/2

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CREATION DE LA SDL (forme SA):

I. La société en formation :

Dénomination sociale :

L’utilisation d’une dénomination ou raison sociale nécessite l’obtention d’un certificat négatif auprès de l’Office Marocain de la Propriété Commerciale et Industrielle qui atteste qu’aucune autre entreprise au Maroc ne porte le même nom que la future SDL. Le certificat obtenu est valable pour une durée de 12 mois durant laquelle la société doit être inscrite au registre de commerce.

Objet social :

Il faut préciser les activités de la société de développement local qui doivent s’inscrire dans la limite des activités à caractère industriel et commercial dans le cadre des compétences des collectivités locales et de leurs groupements.

Le capital social :

Le capital minimum et de 300 000 DH avec la libération d’un minimum de ¼ à la création.la participation des collectivités locales ou de leurs groupements dans le capital de la SDL ne peut être inferieure à 34% avec la détention de la majorité du capital par des personnes morales de droit public.

Composition du capital social :

Les apports en numéraire
La valeur nominale des actions
La répartition du capital social
Le nom de la banque où seront déposés les fonds, la date de leur dépôt et le numéro du compte bancaire bloqué doivent être ouvert au nom de la société en formation.
Les apports en numéraire peuvent être libérés intégralement ou à hauteur du quart avec la libération du reste en une ou plusieurs fois dans un délai maximum de 3 ans à compter de la date d’immatriculation au registre de commerce.

Siège social :

Adresse exacte (propriété, location, ou domiciliation auprès d’une autre société)

Exercice social

Date d’ouverture et de clôture des comptes. Généralement, l’année civile est retenue pour correspondre à l’année budgétaire des collectivités et de l’Etat

II. Les actionnaires

Le nombre d’actionnaires minimum (personnes physiques ou morales) est de 5 actionnaires.

Actionnaire personne physique :

Une copie de la CIN ou des 3 premières pages du passeport pour un étranger.

Actionnaire personne morale :

Le cas des personnes morales de droit public nécessite la désignation d’un représentant légal et dans le cas où un des actionnaires serait une autre société, un exemplaire original de l’extrait du registre du commerce de cette société, une copie de ses statuts et l’identité du représentant légal de la société seront demandés.

III. Membres du conseil d’administration

Les membres du conseil d’administration peuvent être des personnes physiques ou personnes morales représentées par un représentant légal (personne physique).
Le nombre du conseil d’administration varie entre 3 au minimum et 12 au maximum.

Type de gouvernance :

La société peut choisir comme type de gouvernance la forme :
Président du conseil plus directeur général, le premier s’occupe de la stratégie et du contrôle le deuxième est responsable de la gestion
Président directeur général qui s’occupe de la stratégie et de la gestion.

Le type de gouvernance adaptée pour les SDL est la forme président du conseil plus directeur général sous le contrôle et la supervision du conseil.
La nomination d’un directeur général le plus tôt possible peut faciliter les formalités de création et de mise en place d’une SDL.

Les informations des premiers administrateurs sont généralement le nom et le prénom, la date et lieux de naissance, l’adresse, la durée de son mandat et les limitations de pouvoirs.
Pour les nationaux, le numéro de la Carte d’identité nationale. Pour les étrangers, le numéro du passeport pour les non résident ou le numéro de la carte d’immatriculation s’il est résident.

IV. Siège social de la société :

En cas de propriété : contrat d’acquisition + Article taxe urbaine (ou rôle)
En cas de location de bureau : contrat de bail enregistré
En cas de domiciliation fiscale par une autre société : Attestation de domiciliation

V. Le compte bancaire Société et la libération du capital social :

L’ouverture d’un compte de blocage pour le dépôt des fonds du capital social en fournissant à la banque une copie de certificat négatif et un projet de statuts.
Dépôt des statuts définitifs et l’immatriculation de la société après l’obtention de l’attestation de blocage auprès de la banque.
Dès réception des documents de création définitive de la société, la banque va virer le capital à un compte courant commercial qui sera ouvert au nom de la société avec l’habilitation selon les décisions quant à la signature sociale.

VI. Le Commissaire aux comptes :

Obligation de nommer un commissaire aux comptes choisi parmi les membres de l’Ordre des Experts Comptables du Maroc.
Par la suite, les mandats sont de 3 ans renouvelables.
Dénomination et adresse du cabinet retenu pour assurer cette mission et les statuts devront être signés par ce dernier pour acceptation de sa mission

VII. Dossier de constitution

Certificat négatif (CRI)
7 exemplaires originaux des statuts signés et légalisés. Un nombre plus important doit être prévu si le nombre d’actionnaires est plus important.
PV du conseil communal
Approbation du ministère de l’intérieur
4 exemplaires originaux du contrat de bail commercial, signés, légalisés et enregistrés Ou copie certifiée conforme de l’acte de propriété (article de la taxe urbaine), ou 2 exemplaires originaux de l’attestation de domiciliation auprès d’une personne morale, signées et légalisées.
1 exemplaire original de l’attestation bancaire de blocage du capital,

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Guide de Constitution d’une société de développement local (SDL)1/2

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GENERALITES :

Les SDL sont un nouvel instrument utilisé pour une meilleure gouvernance dans la gestion des services des collectivités locales au Maroc.

Les SDL doivent être obligatoirement des sociétés anonymes (SA). Le projet d’une SDL doit faire l’objet obligatoirement :

  • d’une délibération du conseil de la collectivité locale

  • et d’une approbation des autorités de tutelle.

Par la suite, sa constitution repose sur les statuts de la société et une convention de mandat pour la réalisation de projets publics (maîtrise d’ouvrage) ou pour la gestion d’équipements publics.

  • Les statuts de la société (pour définir la relation entre les partenaires et fixer les aspects liés à la création, la gestion et au fonctionnement de la SDL)

  • La convention de mandat pour la réalisation de projets publics

  • La convention de mandat pour la gestion d’équipements publics

Les statuts de la SDL :

La collectivité locale et la ou les parties concernées doivent définir les statuts de la société en vue d’arrêter les termes et conditions de leur partenariat et fixer les aspects liés à la création, à la gestion et au fonctionnement de la SDL.

Les statuts de la société doivent référer aux éléments suivants :

  • le capital social de la SDL
  • la composition du conseil d’administration
  • le fonctionnement du conseil d’administration
  • la nomination et les pouvoirs du président
  • la nomination et les pouvoirs du directeur général
  • les modalités de fonctionnement des assemblées
  • les modalités concernant les transferts de titres, la cession, la médiation, l’arbitrage et la durée.
  • la formation d’un comité d’audit pour l’examen des documents suivants :
    • les comptes annuels et semestriels
    • le rapport de gestion et le projet de budget
    • le dispositif de contrôle interne de la SDL.

La formation d’un comité pour le suivi du plan d’affaire comprenant les points suivants :

  • plan de développement
  • montages techniques et financiers.

Convention de réalisation

Ce type de convention doit s’appuyer sur les éléments suivants :

  • définition de la mission générale
  • la planification du projet :
    • études de faisabilité
    • études techniques
    • études d’opportunités
  • le mandat de la SDL en matière de réalisation du projet et du suivi :
    • engagement des experts
    • choix des fournisseurs
    • assation des marchés
  • les responsabilités de commercialisation et de gestion du projet
  • les responsabilités de financement des études et des projets
  • les responsabilités en termes de gestion financière, comptable et juridique
  • les prérogatives de contrôle de la Commune
  • les obligations de la SDL
  • les obligations de la collectivité locale
  • les approbations d’opérations par la collectivité locale
  • la rémunération de la SDL
  • les modalités de résiliation, de cession, de substitution, de sous-traitance.

 Convention de gestion

Le type de convention doit s’appuyer sur les éléments suivants :

  • les objectifs essentiels et communs concernant la gestion et l’exploitation de l’équipement communal
  • l’objet de la gestion
  • le patrimoine de la gestion :
    • biens de retour (mobiliers, …)
    • biens de reprise (voitures, outillages, matériels informatiques…)
  • obligations et responsabilités du gestionnaire :
  • en matière de travaux et d’investissements
  • en matière de respect des dispositions législatives et réglementaires
  • en matière d’assurances
  • droits et prérogatives du gestionnaire :
    • exclusivité d’exploitation
    • conditions d’exécution de travaux
    • responsabilités, droits et obligations de la collectivité locale
    • régime du personnel
  • conditions d’exploitation de l’équipement :
    • maintien des services
    • redevances, taxes
  • conditions financières:
    • apports en capitaux
    • ventes de prestations (tarification) ou de produits liés à l’activité
    • modalités de contrôle et de suivis de gestion et d’exploitation
    • sanctions, résiliation et modifications des termes de la convention
    • modalités d’extinction de la convention et reprise des biens par la collectivité locale
  • modalités de terminaison de gestion sur :
    • les contrats en cours
    • recouvrement et remboursement de créanciers, de taxes et surtaxes, de redevances
    • le personnel du gestionnaire
  • modalités de conciliation et d’arbitrage

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